La Semaine romande de la lecture, du 21 au 25 mars prochain, en appelle aux contes, pour réveiller les envies de lire et de partager, pour piquer les curiosités. Et si l’on racontait, aussi, l’histoire des contes ?

Connaissez vous l’histoire de … ?

La Semaine romande de la lecture, du 21 au 25 mars prochain, en appelle aux contes, pour réveiller les envies de lire et de partager, pour piquer les curiosités. Et si l’on racontait, aussi, l’histoire des contes ?

Le groupe de pilotage de la SRL présente un dossier ouvrant à de nouveaux regards sur un genre que l’on croit généralement issu du folklore, de traditions orales, historiettes à morale(s) un jour retranscrites pour être racontées au coin du feu. Peut-être … mais pas seulement.

« Le conte ne saurait être conçu comme un macro-genre universel et demande que chaque texte soit étudié sous l’angle des forces qui le relient à d’autres textes, d’autres discours et d’autres genres » ( p. 4 ). Car connaitre les racines d’un conte, la ou les cultures dont il est issu, comprendre les valeurs qu’il véhicule, « rend possible à chacun·e la découverte du sens. Sens qui ravit ses sens » ( p. 5 ). La seconde partie du dossier remonte ainsi à des sources du conte ( p. 12 ), de l’Italie à l’Allemagne en passant par la France, l’analyse, fouillée, retraçant les emprunts, les imitations, les reprises entre les textes, régulièrement reconfigurés, comme un dialogue entre les auteur·es.

Côtés pratiques, les premières pages du dossier présentent l’exemple d’une formation proposée à la FPSE de l’Université de Genève ( p. 6 ), durant laquelle les étudiant·es, avec les contes, ont découvert, entre autres, « la voie royale pour travailler les stéréotypes des rapports sociaux de sexe ( … ) ». Viennent ensuite les conseils d’une conteuse, qui décrit l’origine de sa passion, les vertus qu’elle voit aux contes : « On dit que le conte juste raconté au bon moment peut illuminer la personne qui l’entend » ( p. 9 ). Il n’y a qu’à surprendre, pour en être convaincu·e, les regards attentifs au moment où résonne une de ces formulettes, « clé magique » qui annonce le décollage pour une aventure ( p. 10 ). Les préférences des enfants ? Elles sont aussi variées que les contes eux-mêmes ( p. 11 ) ; là encore, le plaisir nait de la découverte. 

Bonne lecture.

Continuons à prendre soin de nous.

Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe