Les valeurs, source de nos comportements et pensées, sont souvent convoquées dans nos discours, dès qu’un choix ou une décision est à prendre. Il y aurait beaucoup à dire sur leur « vie » dans notre monde intérieur. Ne vous est-il jamais arrivé de ne plus vous reconnaitre dans les jugements que vous portez vis-à-vis d’une situation nouvelle, en remettant en question des valeurs apparemment solidement ancrées dans votre mental ?  Seraient-elles remises à l’épreuve chaque fois qu’elles sont remobilisées dans nos réflexions et réactions émotionnelles ?

Entre principes et morales

Les valeurs, source de nos comportements et pensées, sont souvent convoquées dans nos discours, dès qu’un choix ou une décision est à prendre. Il y aurait beaucoup à dire sur leur « vie » dans notre monde intérieur. Ne vous est-il jamais arrivé de ne plus vous reconnaitre dans les jugements que vous portez vis-à-vis d’une situation nouvelle, en remettant en question des valeurs apparemment solidement ancrées dans votre mental ?  Seraient-elles remises à l’épreuve chaque fois qu’elles sont remobilisées dans nos réflexions et réactions émotionnelles ?

Comment définir une valeur ? Nous pourrons peut-être nous accorder sur le fait qu’une valeur est une sorte de perception partagée dans un groupe d’individus. « Ces valeurs sont dites parfaites et rendent désirables ainsi qu’estimables les êtres ou les comportements auxquels elles sont attribuées. Elles peuvent orienter les actions des individus dans une société, en fixant des buts et des idéaux. Elles constituent une morale qui donne aux individus les moyens de juger leurs actes et de se construire une éthique personnelle » ( wikipédia ).

Au-delà de la pertinence de telle ou telle valeur, question qui regarde d’abord chacun·e de nous individuellement, un système est naturellement amené à faire des choix et à se positionner, puisqu’il se doit de décrire ses finalités, de formuler des objectifs, de rassembler différentes personnes qui sont amenées à vivre et/ou travailler ensemble. La prudence est toutefois de mise puisque les valeurs peuvent favoriser l’exclusion comme l’intégration. Les plus grands tyrans n’étaient-ils pas animés de valeurs qui ont occasionné de grands dégâts ?

Qu’en est-il à l’école ? En relisant les textes officiels, nous constatons qu’il est du devoir de l’école de promouvoir une « transmission » ou « immersion » des élèves en lien avec des valeurs définies.

Que l’on travaille avec les valeurs « universelles » relevées dans le dossier de ce numéro par Patrizia Tamburrino ( UNICEF ) ou la culture de la « gratitude » abordée par Fabrice Dini, que l’on mette en œuvre ce travail pour lutter contre des comportements violents comme les directrices d’école interviewées par Claire Spring ou qu’elles soient explicitées auprès des élèves pour en faire des valeurs de référence guidant les projets et activités de la classe, comme le propose Aude Ramseier, la question de leur mode de « transmission » peut être approfondie …

Yviane Rouiller