10/2021

L’école dehors : vers une pédagogie du rapport au monde

CHF 11.00

Le SER suit depuis plusieurs années ce qui se passe en matière d’enseignement à l’extérieur. De l’école en forêt tout au long des jours et de l’année aux canapés forestiers, les manières d’aborder cet enseignement ne manquent pas. Le SER est par ailleurs un partenaire de la Fondation SILVIVA et est représenté au comité consultatif du programme « Enseigner dehors ».

Sortons !

Le SER suit depuis plusieurs années ce qui se passe en matière d’enseignement à l’extérieur. De l’école en forêt tout au long des jours et de l’année aux canapés forestiers, les manières d’aborder cet enseignement ne manquent pas. Le SER est par ailleurs un partenaire de la Fondation SILVIVA et est représenté au comité consultatif du programme « Enseigner dehors ».

 

 

Comme le disent Catherine Audrin et Ismaël Zosso dans leur texte de présentation du dossier de ce numéro de l’Educateur, c’est la relation de nos sociétés post-industrielles à l’environnement qui est remise en question, et qui est appelée par l’ONU à changer. L’école ne peut et ne doit évidemment pas être en charge de ce changement, mais peut y contribuer en travaillant les regards que l’on porte sur le monde et nos façons d’y interagir … L’enseignement en extérieur a le potentiel de contribuer significativement à concrétiser une éducation à la durabilité qui contribue à faire évoluer nos sociétés. Je partage cet avis.

Personnellement, alors qu’on ne parlait pas de cet enseignement à l’extérieur à l’époque, j’ai eu la chance d’avoir un enseignant en 4e primaire, qui préférait nous emmener en balades que de nous voir enfermé·es dans une salle de sport fort vétuste. Ces après-midis sont dans mes souvenirs des moments enrichissants pendant lesquels, outre le fait de marcher et de nous dépenser physiquement en escaladant par exemple les tas de troncs d’arbres, nous découvrions la flore et la faune au fil des saisons. Nous profitions de ruisseaux pour créer des embarcations éphémères. Nous découvrions des principes physiques liés à la neige et la glace. Nous répétions à tue-tête les chants appris en classe au rythme de nos pas. Nous tentions de former des vers en faisant rimer des noms de fleurs. Bref, ces après-midis étaient des moments de liberté, mais aussi d’apprentissages.

C’est pourquoi, je vous invite à vous inspirer de ce dossier et à vous intéresser à cet enseignement à l’extérieur, cette potentielle bouffée d’air pur dans notre quotidien d’enseignant·e. Dans les prochains numéros de l’Educateur, vous trouverez aussi des articles d’enseignant·es jurassien·nes, notamment, présentant leurs pratiques et expériences. Alors bonnes lectures et n’hésitez pas à sortir. 

 

Samuel Rohrbach, président du SER