Verbaliser pour apprendre
Haut les mots !
Que la verbalisation, orale ou écrite, soit constitutive des apprentissages, personne ne devrait plus en douter. Reste souvent la question : quelle place lui donner en classe ?
« ( … ) enseigner, c’est verbaliser des savoirs, leur donner corps par le discours » ( p. 5 ). Notre dossier a choisi d’aborder la verbalisation – vaste thème qui ne concerne pas que l’éducation – dans quelques-uns de ses rôles précieux pour apprendre, que ce soit à l’autre ou des autres, dans des disciplines ou des domaines où on ne lui offre pas spontanément la place qui lui revient. Ainsi, la verbalisation en langue des signes, éminemment visuelle : « ( … ) j’ai toujours été impressionnée de pouvoir « voir » ce dialogue personnel de l’élève à lui-même » ( p. 6 ).
La parole libre autour d’un objet d’art, qui laisse la sensibilité s’exprimer : « ( … ) pratiquer cet apprentissage du regard pour apprendre à nommer et, par-delà, à connaitre » ( p. 8 ). L’explication du raisonnement suivi pour traiter un problème mathématique : la narration de recherche qui permet d’un côté de développer les apprentissages, en math et en narration, de l’autre d’effectuer une évaluation sommative riche en informations ( p. 11 ).
Les dialogues en interaction ( feedback, reformulation, étayage … ), très constructifs, mis au service notamment des enfants présentant des troubles du développement du langage oral ( p. 14 ). Un outil numérique, enfin, pour amener à réfléchir sur la construction d’une phrase : les choix effectués, orthographiques, de vocabulaire, de grammaire, révèlent beaucoup sur la logique suivie par l’élève.
Reformuler à voix haute ou par écrit, encore davantage quand l’écoute est là, c’est apprendre, en mieux.
Bonne lecture.
Continuons à prendre soin de nous.
Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe