SPVal et AVECO : Planifier, Anticiper, Communiquer, Organiser, Adapter en partenariat - 1/2022

SPVal et AVECO : Planifier, Anticiper, Communiquer, Organiser, Adapter en partenariat

Les premiers jours de l’année civile 2022 sont derrière nous et nous sommes déjà focalisé·es sur l’organisation scolaire 2022-2023. Pour certain·es spécialistes RH, cette planification à sept mois est tout à fait habituelle. Dans le microcosme de l’enseignement, cette anticipation, commencée parfois à la mi-décembre, est soumise à de nombreuses incertitudes. Administrativement, elle pourrait s’expliquer par certains délais, mais humainement, elle s’assimilerait à « signer un chèque en blanc ».

 

 

Organiser la prochaine rentrée semble se traduire dans certaines régions du canton par la distribution des formulaires de désidératas. Cette transmission, habituelle en janvier, est ici ou là anticipée en décembre. Les documents, divers et variés, peuvent être considérés comme un cadeau de fin d’année, un devoir administratif, un formulaire de plus, une page blanche pour un nouveau projet, une contrainte, une formalité, un dilemme, une cause de stress et de tension dans une équipe, un élément qui pourrait attendre janvier, une interrogation surprise …

Du point de vue de la direction d’une école, c’est un passage obligé dans la gestion du personnel et de l’organisation des démarches de recrutement. Parfait donc ! Pas si certain pour les associations d’enseignant·es ! Il est en effet difficile pour la majorité des collègues de rendre une copie « réaliste » sans connaitre la plupart des paramètres organisationnels qui influenceront le contour et la composition de l’équipe pédagogique.

La SPVal et l’AVECO soulignent qu’un manque notoire d’informations est relayé par les membres issu·es de différentes écoles. Des éléments centraux sont inconnus :

  • diminution – stabilité – augmentation du nombre de classes ;
  • articulation des degrés, des classes à un-deux niveaux ;
  • suivi de la classe sur deux ans ou non ;
  • effectifs « prévus » ;
  • nombre de périodes SP, SNP, appui, enseignement spécialisé, soutien ;
  • nombre de cours AC&M ;
  • dédoublement des cours L2-L3 ;
  • congés spéciaux de collègues ou retours d’année sabbatique ;
  • diminution pour raison d’âge, maternité, paternité ;
  • départ à la retraite ( normal, anticipé ) ;
  • renouvellement ou non des postes à durée déterminée ( personnes engagées pour l’année scolaire ) ;
  • changement de lieu de travail, démission ;
  • articulation des modules ;
  • répartition des pertes de périodes, qui sera impacté par une diminution, quels sont les critères, …
  • attribution des périodes spécifique à l’apprentissage des langues pour des élèves post-allophones ;
  • réduction du temps de travail en corrélation avec le nombre de demi-journées.

Vos associations relèvent que l’anticipation de cette organisation répond à des préoccupations organisationnelles, fixées dans le temps de manière individuelle, selon un calendrier propre à la direction. Elle est à nos yeux imposée et non partagée. Cela a pour effet de pousser l’enseignant·e à se centrer sur soi et se détacher d’un collège « co-responsable » de la prise en charge des élèves et du « bon » fonctionnement de l’école.

Faudrait-il inverser la tendance ?

Pourquoi ne pas attendre la mi-janvier et le résultat issu des formulaires du DEF-SE sur les effectifs, la répartition des classes–modules–spécificité ? Serait-il opportun de réunir les enseignant·es pour présenter à toutes et tous les « dotations prévues » ? Est-il possible de connaitre les éléments fixes, incontournables ? Pourrait-on ouvrir la discussion et envisager « collectivement » des solutions ? Les points à aborder seraient : la composition des duos, la répartition des taux d’activité ( duos, sur deux classes, cours AC&M, études dirigées ), les échanges de cours et les dédoublements L2-L3, l’augmentation-diminution du taux d’activité de certain·es … Comment gérer les attributions des collègues spécialistes ou spécialisé·es qui sont tributaires des dotations confirmées en mars, des bilans ou diagnostics pour certain·es élèves ?

Pourquoi précipiter ces demandes de désidératas pour ensuite « faire attendre » les enseignant·es jusqu’en mi-mars/mi-avril pour communiquer la décision d’organisation ?

Un volet étroitement lié à cette anticipation réside dans la volonté des directions de mettre au concours des postes, « le plus vite possible entre fin janvier et fin février » pour recevoir les « meilleurs dossiers de candidatures » et ainsi avoir l’embarras du choix. En consultant les publications des dernières années, nous constatons qu’un grand nombre de places sont proposées avec des descriptifs ouverts. Les éléments comme le( s ) degré( s ) d’enseignement sont limités au cycle 1 ou 2 ou 3, le taux d’activité est mentionné avec une fourchette de périodes en pourcents ou la mention « temps complet ou partiel », le( s ) lieu( x ) d’enseignement peuvent être différents pour les écoles multisites … Pour les candidat·es, ces annonces demandent des précisions, avant ou lors des entretiens. Dans des cas spéciaux, certaines directions expliquent qu’elles sont encore en attente de réponse pour pouvoir définir clairement le poste et la dotation.

Tous ces éléments font que les enseignant·es sont confronté·es « à une page blanche » sur laquelle il est difficile d’inscrire un taux d’activité souhaité, sans risquer d’être « hors sujet ».

La SPVal et l’AVECO rappellent qu’il est toujours possible de demander un entretien à sa direction ( voir à l’inspectorat ) ainsi qu’au Service de l’enseignement pour une réévaluation de l’attribution. Un accompagnement pour cette séance est possible. 

 

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