La rentrée fut caniculaire dans certains cantons mais, une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas forcément les questions syndicales ou professionnelles qui furent les seules responsables de cette montée des températures.

Les « vacances » d’été sont déjà vieilles de quelques semaines, pourtant un paramètre très estival a accompagné la rentrée des classes en Suisse romande. Du Valais à Genève en faisant un détour par le Jura, le mercure a régulièrement frisé voire dépassé les 30 degrés. Rien de bien surprenant à la mi-été me direz-vous, car ces maximas sont ou sont devenus la norme. Si les fortes chaleurs font sourire les responsables des piscines extérieures, cela est bien moins agréable dans des salles de classe chauffées par le tumulte et l’excitation de la rentrée. 

Face à ce constat, des bien-pensants estiment qu’il serait judicieux de revoir les calendriers scolaires et de repousser la date de rentrée des classes d’une, voire pourquoi pas deux semaines. Si l’idée a le don de charmer celles et ceux qui sont confronté·es aux gouttes de sueur perlant sur leur front une après-midi d’aout dans une salle trop exigüe et mal aérée, elle soulève tout de même certaines réactions : faut-il revoir l’ensemble des calendriers scolaires afin d’adapter ces derniers à un paramètre que nous ne maitrisons pas vraiment ? Qui peut prédire que la fin aout ou le début septembre ne seront pas presque aussi chauds que la mi-aout ? Comment articuler des calendriers qui doivent jongler entre les fêtes religieuses, les contraintes scolaires, les injonctions économiques et le climat ? Ne serait-il pas plus judicieux de s’attaquer à la problématique des infrastructures insuffisamment équipées ou devenues totalement obsolètes ? 

Personne ne niera qu’il est particulièrement éprouvant de travailler correctement lorsque les conditions climatiques sont difficiles, surtout quand il fait extrêmement chaud, et qu’il convient de veiller à la santé de tous·tes dans les écoles. Si le paramètre climatique doit faire partie de l’équation, il ne faut pas oublier tous ceux sur lesquels nous avons bien plus d’emprise.

David Rey, président du SER