SPVal & AVECO : Le deuxième mi-semestre se limite-t-il à l’évaluation ?

Après la coupure automnale, les enseignant·es se sont retrouvé·es dans une phase intense du premier semestre. Les conseils de classe et les réunions liées à la coordination des informations se sont multipliés afin de compléter les dossiers d’évaluations du mi-premier semestre. Les entrevues avec les parents-élèves sont terminées et les étapes jusqu’à la coupure de fin d’année sont planifiées.

L’AVECO et la SPVal sont régulièrement sollicitées par des membres au sujet de l’évaluation, des mesures MCDD (mesures de compensation des désavantages), des particularités liées à certains domaines disciplinaires. Plusieurs collègues s’interrogent sur l’organisation administrative du semestre. Les périodes d’enseignement et d’évaluation vont se succéder de manière intensive. Est-ce que ces enchainements sont encore compatibles avec les nombreuses injonctions liées au rythme des élèves ?

Si nous reprenons le calendrier scolaire 2025-2026, nous pouvons lister ces durées :

• 1,5 semaine en aout pour l’introduction à la nouvelle année, les prises de repères sur le fonctionnement de la classe-école et l’entrée dans les matières disciplinaires. Des actions particulières sur le vivre-ensemble afin de créer un climat scolaire propice aux apprentissages sont également à comptabiliser.

• 4,5 semaines en septembre pour l’avancée dans les programmes, des évaluations formatives – sommatives – de remédiations, les séances pour les élèves avec des potentiels particuliers. Des activités ou interventions particulières viennent modifier certaines semaines.

• 2,5 semaines en octobre entrecoupées par la coupure d’automne, pour la poursuite de l’enseignement et la réalisation d’épreuves et la préparation des dossiers d’évaluation. Les multiples réunions entre professionnel·les et avec les parents-élèves ont occupé de nombreuses soirées. Des activités ou interventions particulières viennent modifier certaines semaines.

• 4,5 semaines en novembre pour soutenir les progressions des élèves et poursuivre les nouvelles matières qui seront évaluées de manière sommative. Des activités ou interventions particulières viennent modifier certaines semaines.

• 3 semaines en décembre pour terminer la première partie de l’année, effectuer les examens correspondants aux apprentissages et objectifs travaillés. Des activités ou interventions particulières viennent modifier certaines semaines. Les enseignant·es vont ensuite élaborer le bulletin certificatif du premier semestre pendant la coupure de fin d’année. 

Pendant ces seize semaines, des tâches administratives et/ou organisationnelles, des formations ainsi que différentes sollicitations sont également à prendre en compte :

• Séances avec la direction.

• Réunions avec des spécialistes (CDTEA et autres).

• Formations en établissement.

• Coordination entre les enseignant·es. 

• Prise en compte et intégration des directives du SE.

• Séances liées à l’enseignement spécialisé ou allophone.

• Gestion des accès ENT / Applications / ISM.

• Coordination avec les ERVE, Personnes-Ressources, Médiation.

• Bilans et préparation des séances des Guichets uniques.

• Préparation des documents pour les MCDD, Étude dirigée, PA, PAG, transition.

• Gestion des projets de classe et de centre (AC&M, AV, Culture, Musique, Sport …).

• Formations continues (individuelles ou obligatoires)

• Coordination des interventions externes.

• …

Pour conclure, la SPVal et l’AVECO peuvent affirmer que les mois d’octobre, de novembre et de décembre sont des mois chargés, tout comme le sont aout et septembre. Les enseignant·es doivent multiplier leurs actions afin de répondre aux sollicitations successives liées à l’enseignement ordinaire et spécialisé, à la gestion des particularités et des besoins des élèves de la classe.

Les activités liées à la mi et fin du semestre pour le bulletin d’évaluation et le livret scolaire sont également chronophages. 

L’annualisation des notes avec une révision des délais administratifs relève non plus d’un projet, mais d’une nécessité pour les associations d’enseignant·es.

Olivier Solioz, président de la SPVal & Stéphane Darbellay, président de l’AVECO