Supprimer les épreuves communes en 8 P. Vraiment ?

Cette question agite depuis plusieurs années, les discussions des salles des maitres. Coup de théâtre en janvier dernier, après l’annonce dans la presse d’une éventuelle suppression dès aout 2026. Les questions ne manquent pas et les sentiments sont partagés entre optimisme et inquiétude.

Si de bonne foi, l’abandon des EC peut apparaitre comme un vœu pieu ou une économie bienvenue, il ne faut pas omettre ses avantages en partageant la responsabilité de l’orientation et en la contextualisant entre les différentes classes jurassiennes. Si une suppression intervenait, il serait alors nécessaire de définir une voie claire, équitable pour les élèves qui n’ajouterait pas une pression supplémentaire et démesurée sur les épaules de celles et ceux qui aspirent prioritairement à enseigner et prendre soin de leurs élèves. 

La Docteure en sciences de l’éducation, Françoise Pasche Gossin, avait mené un travail de recherche intitulé « Évaluation des épreuves communes : État des lieux et tendances générales du positionnement du personnel enseignant de 7-8 P et de 9 S dans le canton du Jura 1 » publié en 2021 sur mandat du Département. La question interrogeait déjà à l’époque.

Le mandat de recherche s’inscrit « dans le cadre de l’évaluation des épreuves communes et se donne pour objectif de dresser un état des lieux de la situation, et notamment de déterminer le positionnement du personnel enseignant vis-à-vis des épreuves communes. Dans la foulée, il s’agit également de proposer des pistes d’action et de réflexion quant aux possibles évolutions des épreuves communes jurassiennes 1 ».

Dans la perspective de mieux appréhender cette problématique, le SEJ-Primaire a invité Mme la docteure, Françoise Pasche Gossin, à venir partager les résultats de cette recherche lors de l’Assemblée du SEJ-Primaire le jeudi
5 juin à 17 h 30 à l’auditoire de la DIV COM à Delémont. Ce sera l’occasion idéale d’échanger à ce sujet et de pouvoir faire vivre la réflexion avec le regard d’une chercheuse. 

Le SEJ restera vigilant sur ce sujet et fera entendre votre voix pour le bien de nos élèves, tout en assurant une cohérence verticale dans l’orientation des élèves et horizontale entre les écoles et collègues. L’enjeu est de taille. Si la pression actuelle est perçue comme démesurée, c’est bien elle qu’il faut requalifier et non pas se limiter à la déplacer.

Christophe Girardin, secrétaire général du SEJ

1 https://roar.hep-bejune.ch/hepbejune/documents/326097